C'est aussi fréquenté que le Louvre - Aaliyah#1

Premier jour de Grand Prix, première séance d’essais libres même et il est déjà en retard, Lando. Oh, c’est plutôt commun, cela fait un moment qu’on le voit sur la grille alors il est pas mal sollicité, que ce soit par les sponsors et par la presse. D’habitude, c’est assez bien timé et géré mais parfois, il arrive que selon l’engouement et l’affluence de l’évènement, il se retrouve un peu pris au piège du retard. Et c’est exactement ce qui vient de lui arriver, tandis qu’il sortait de sa préparation physique, une foule de gens s’est retrouvée autour de lui, des fans comme des journalistes et malgré la présence de la sécurité, il a pris du retard. Heureusement que les choses sont assez bien ficelées dans ce sport et qu’une fenêtre de retard est toujours prise en compte, il n’empêche qu’il déteste ça. Il a ses petites habituels, ses rituels et il n’aime pas devoir les remettre en cause juste parce qu’il est pressé.

Il arrive enfin au niveau des garages et, comme avant chaque session, il part se peser sur la balance FIA. Au début, ça le dérangeait assez qu’on le contrôle ainsi tout le temps mais il a fini par s’y faire, il ne s’en rend même plus compte désormais. Une fois fait, il prend la direction des garages McLaren devant lesquels il y a pas mal de journalistes ; cela va sans dire que les multiples australiens qui sont passés par McLaren sont pour quelque chose dans tout cet engouement pour la presse aux kangourous. Peu importe, il se fraye quand même un chemin parmi la foule et il voit une assistante lui tendre sa gourde avec grand peine, le pire étant qu’aucun de ces vautours ne semble disposé à se pousser. Il se retrouve devant une jeune femme sur qui il pose délicatement sa main sur son bras pour la pousser un peu. "Poussez-vous, j’ai besoin de passer.", son ton se veut assez sec parce qu’il est agacé mais aussi stressé d’avoir autant de personnes autour de lui. Il déteste ça, il ne s’y fera jamais, il a l’impression de ne pas pouvoir respirer librement. Il récupère sa gourde en s’écrasant un peu contre la jeune femme qu’il vient de rembarrer, il lui semble qu’il l’a déjà vu à plusieurs reprises mais il est incapable de mettre un nom sur ce joli visage.

T'as bien du mal à croire qu'enfin tu étais sur le circuit pour toi, à ton compte en tant que photographe accrédité. Tu te demandes bien comment ça allait se passer et surtout si tu allais réussir à te faire ta place auprès de tous ces photographes déjà bien présents. Tu savais un peu ce que tu souhaitais faire et ne souhaitait pas donc t'essayais de suivre ta stratégie d'attaque. T'avais déjà eu quelques clichés intéressant sans parler à quiconque à part quelques photographes qui te connaissent depuis tellement longtemps maintenant puisque ton père t'avais déjà introduit à tout ce monde ce qui a facilité ton intégration tout de même.
Tu finis par voir un petit attroupement alors de ton petit gabarit et du haut de ton mètre 55 tu arrives à te faufiler au première loge et aperçoit donc Lando Norris arriver. Appareil que tu porte à ton oeil tu commences à faire quelques clichés, ton seul soucis c'est que de là où tu es, tu te retrouves coincée à ne pas pouvoir réellement bouger. Alors que tu continues de faire plusieurs photos de Lando tu le vois s'approcher de plus en plus de vous, tenant ton appareil fermement dans les mains tu le regardes alors lui faisant un petit sourire en mode sympathique. Mais sa main sur ton bras alors qu'il te pousse et te décale pas de la manière la plus délicate te fait perdre alors ton sourire. "Ok la sympathie et la politesse!" T"étais déçue dans le fond parce que tout le monde disait qu'il était un des plus sympa au final même Max Verstappen ne t'a jamais bousculé ainsi. Tu plisses les yeux alors en soupirant un grand coup et t'éloigne du motorhome McLaren pour partir et t'occuper loin de ce pilote.