wat we had was legendary but it was momentary (carlos 2)

❝ What we had was legendary but it was momentary.❞

 feat @"Carlos Sainz"  , TW : aucun

Retrouver Carlos chaque week-end resterait sans doute une épreuve pour toute la saison. L'espagnol a été mon coéquipier plusieurs années entre nos débuts chez Torro Rosso, et cette chance qu'il a eu de rejoindre Red-Bull alors qu'on venait d'entamer notre histoire, tenue aussi secrète que possible. Ca c'est mal fini mais comme toujours avec moi non ? Je finis toujours par tout faire foirer, que cela ait été avec l'espagnol ou avec Kelly. S'il reste un brin de colère dans mon coeur face au pilote, c'est surtout des regrets et de l'énervement contre moi-même qui prédomine. J'ai beau avoir un certain égo, je sais que j'aurai pu mieux faire dans cette relation, qu'elle marche ou non. Néanmoins, on ne peut plus rien y changer, ça fait plusieurs mois, on est passé à autre chose et c'est pour le mieux. Mais, ça reste gênant.

Première course de la saison, premier moment où l'on doit faire des obligations pour l'écurie devant les médias. On a toujours été présenté comme des coéquipiers qui s'entendent bien, à juste titre, mais qui ne se font pas de cadeaux sur la piste. Toujours à se faire des blagues, à se chamailler...beaucoup ont remarqué le changement sur les réseaux, mais je n'y prête guère attention. De toute manière, personne ne connaît la vraie raison, et c'est mieux ainsi.

Quand je m'assois à ma place, attendant l'équipe et Carlos pour le shooting du jour, je suis tendu espérant qu'on ne va pas nous demander de nous adresser de grands sourires, parce que ça risque de devenir compliqué. J'ai jamais su me forcer, j'suis pas bon comédien. L'Espagnol fait son entrée, et je baisse aussitôt les yeux, serrant les poings. Je regrette parfois ce qu'on avait. Pas que le couple, je pense qu'on était pas fait pour être amoureux. Mais l'amitié, la complicité qu'on avait...putain ça fait mal. "Salut !", je marmonne à mon coéquipier alors que les équipes nous tendent nos premières tenues pour le shooting. On commence par l'habillement officiel de Red-Bull pour la saison 2026.

(c) Miss Pie

JUIN 2026 ★ Carlos se gara sur le parking du Circuit. Ce n’était pas sa première visite des lieux, néanmoins cela serait la première fois qu’il verrait Max depuis le précédent Grand Prix. Il avait tout fait pour éviter son ex, pas tant à cause du pincement qui perdurait dans sa poitrine chaque fois qu’il posait les yeux sur l’autre homme, mais plutôt pour l’embarra qui s’emparait d’eux lorsqu’ils se trouvaient dans la même pièce. Leur amitié n’avait pas survécu à leur rupture. Carlos ne détestait pas Max, loin de là. Mais leur complicité et l’intimité qu’ils avaient partagé pendant des années avaient disparu et ils n’étaient pas les seuls à s’en être rendu compte. Leur comportement avait donné naissance à de nombreuses rumeurs… le but des événements de presse comme celui du jour étant de les étouffer autant que possible.

Plusieurs personnes, dont Max, étaient d’ores et déjà présentes lorsque Carlos et son équipe firent leur entrée. Il salua chaleureusement plusieurs d’entre elles, conscient de la caméra de Cris suivant ses faits et gestes. Il hésita en s’approchant de Max, cherchant à accrocher son regard sans succès. Finalement, Carlos renonça à se montrer effusif envers son ex et le salua d’un bref signe de tête et un “hola” à peine audible. Cris releva les yeux de sa caméra—encore un passage qui serait coupé au montage. Max n’apparaisait plus dans ses vlogs depuis des mois, au grand damne de leurs fans.

Cris salua Max, lui offrant une poignée de mains professionnel et un sourire presque contrit.

Carlos s’installa dans la chaise voisine à celle de son coéquipier et fut sauvé de l’ambiance pesant sur eux par la vibration de son smartphone. Il l’extirpa de sa poche et il se mordit les lèvres pour tenter de dissimuler son sourire grandissant à la vue de la notification: un message de Pedro. Il n’eut cependant pas le temps de répondre avant que son portable lui soit arraché des mains.

“¿Qué—?” débuta-t-il, surpris et un brin outré par l’action de son assistant.

“Nadie quiere verte reir—”

Carlos ouvrit la bouche pour protester mais l’une des agents de RedBull le fit taire d’une main levée. Il savait parfaitement ce qu’elle lui reporchait: de ne pas parler anglais. En effet, pour une meilleure cohésion d’équipe et éviter de créer des tensions inutiles, il était supposé s’exprimer strictement en anglais ou au minimum traduire ses propos pour son entourage. Chose dont il se serait bien passé en cet instant.

“I don’t giggle,” répliqua-t-il à l’adresse de Cris.

“Yeah,you tell yourself that.”

Carlos fusilla son assistant (et cousin) du regard, ce dernier à nouveau accaparé par sa caméra.

@Max Verstappen