Not here to entertain you - LN4

FUN FACTS
Il a longtemps vécu pour une seule chose Lando : la course automobile. Dès la première fois où il est monté dans un karting, le cadet des Norris a su que la sensation était si grisante qu’il se devait de tout faire pour pouvoir faire ça tout au long de sa vie. Alors très vite, il a consacré l’essentiel de son temps au karting, puis plus tard à la monoplace ; chaque week-end, chaque instant libre de penser n’était consacré qu’à ça, la course et encore la course. Élève plutôt studieux -surtout parce que ses parents avaient les moyens de lui payer un tuteur personnel- il a pourtant choisi d’abandonner l’école quand on lui a proposé de jouer dans la cours des grands. Il n’a pas hésité et encore aujourd’hui il n’a aucun regret quant à sa décision. Il a gravit les échelons, soutenu par sa famille, financièrement par ses parents, mentalement par son grand frère et sa petite soeur de qui il est encore aujourd’hui très proche. Pour lui, les week-end ne rythmaient pas avec des fêtes et des sorties entre potes, le lycée n’a pas été l’occasion de découvrir les relations amoureuses et les premières petites-amies, non, tout ça il s’en foutait, il voulait juste rouler, sentir l’adrénaline s’insinuer dans chaque recoin de son corps. Sans doute sa plus grande drogue, l’adrénaline. Puis en 2019, après un parcours quasi-parfait, il a enfin mis les pieds dans la catégorie reine. Il s’en souviendra toute sa vie, de la claque qu’il a pris. Faut dire, rouler à côté de personnalités comme Hamilton ou Alonso, des mecs qui l’ont fait vibrer devant sa télé quand il était gosse, fallait s’accrocher. Il l’a fait, mais pas avec facilité. Parce que même si enfin il a touché son rêve du bout des doigts, il y a eu tout l’à-côté qui est venu avec ; la célébrité, les médias, le fait de voir sa vie scrupuleusement analysée et surveillée par tout le monde, les proches comme les inconnus. Plus qu’un travail, piloter c’est un mode de vie, beaucoup de déplacements et les débuts ont été difficiles, à tel point qu’il ne s’est pas senti si heureux que ça. Il a tout remis en question, s’est demandé où est-ce qu’il avait merdé, c’était juste trop. Heureusement, il y avait les Norris mais également son écurie, McLaren, qui l’a soutenu plutôt que de l’enfoncer. Puis le verdict est tombé : une dépression. Il a presque trouvé ça drôle parce qu’il accomplissait enfin son rêve mais il n’arrivait pas à se sentir heureux, curieux n’est-ce pas ? Son écurie lui a trouvé un psychiatre, sa famille a été présente et lui, il a été volontaire, le désir de s’en sortir accroché à ses entrailles. Ca a pris du temps, des années même parce qu’il est difficile de trouver un équilibre quand notre vie quotidienne ne l’est pas. Pas vraiment de chez soi, des moments importants de la vie des proches ratés, des relations sociales difficiles à nouer à force de bouger. Ce n’est qu’en 2022, un matin sur la fin de la trêve hivernale, qu’il a constaté que ouais, là il se sentait heureux. Il a passé la journée à céder à toutes ses envies et à répandre sa joie à qui voulait bien se faire contaminer. Puis tout s’est enchainé, une histoire d’amour, de plus en plus de performances dans sa monoplace, des amis fidèles. Ça lui a pris du temps mais il a trouvé l’équilibre. Pour autant, il sait que cet équilibre est plutôt fragile alors il reste vigilant, il consulte encore son psychologue à chaque fois qu’il le peut et surtout, il prend les choses avec plus de philosophie. Puis il s’est également promis quelque chose : de savourer l’instant présent, que ce soit dans sa voiture ou en dehors car le temps s’écoule rapidement et la vie est précieuse.